Le carcinome épidermoïde tient la sixième place des cancers les plus répandus et compte pour 90 % des affections buccales malignes. Si ce type de cancer est habituellement associé aux patients de plus de 60 ans alcoolo-tabagiques, il survient chez d’autres patients plus jeunes et en l’absence de ces facteurs.
Des néoplasmes primaires, secondaires ou récurrents ont été rapportés autour des implants, dont la plupart sont des carcinomes épidermoïdes. La relative rareté de cette affection ne permet pas d’établir un rôle carcinogène direct des implants. L’Agence internationale de recherche sur le cancer a placé le titane dans le groupe 3, donc classé comme non carcinogène.
Cliniquement, l’affection peut se présenter comme un érythème, une hypertrophie et/ou une ulcération des tissus mous, pouvant se confondre avec une péri-implantite. Le diagnostic risque donc d’être retardé. En cas de complication des tissus mous d’apparence bénigne, qui ne répond pas au traitement, la malignité devrait être suspectée, particulièrement chez les patients à risque, et un examen histo-pathologique des tissus devrait alors être effectué dès que possible.
En conclusion, l’accroissement rapide des traitements par implants de par le monde augmente la probabilité de découvrir des cancers autour des implants. La relative rareté de ces cancers par rapport au nombre d’implants placés montre qu’une relation de cause à effet ne peut être mise en avant. Cependant, un praticien prudent doit regarder avec suspicion une lésion chronique autour des implants qui ne guérit pas.
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